Les nouvelles du front
Il est 14h30. Je suis couché sous une table dans la petite cuisine de nos bureaux. Les tirs à l'arme lourde ont cessé. Mais des armes légères crépitent régulièrement à proximité. Il semblerait que ce soient des hommes de Bemba en déroute, poursuivis pas les forces régulières. Entre les coups de feu, on a en général une quinzaine de minutes pour reprendre notre souffle... puis on plonge en apnée pour trois ou quatre minutes, le temps que le calme revienne. L'ambiance est sereine. Notre vie n'est pas en danger. Les civils blessés ou tués jusqu'à présent l'ont été par des balles perdues. Notre cuisine n'a pas de fenêtre... Mais à huit, ça commence à sentir le bouc. Tiens, les oiseaux continuent de chanter pendant la guerre... c'est marrant!
A très bientôt!