On a (presque) froid...

Quel bonheur ! Le climat chaud et humide de Kinshasa fait une pause. Alors que l’Europe se prépare à ses chaleurs estivales, le Congo plonge dans sa brève mais salutaire saison sèche. Trois petits mois de répit avant le retour de la moiteur et des orages destructeurs. Trois mois de poussière et de ciel gris... mais trois mois sans "piscines" au milieu des routes et sans méga-auréoles sous les bras.

Ce serait idyllique si les services communaux n'en profitaient pas pour reboucher quelques trous dans quelques routes. L'intention est évidemment louable mais la manière l'est moins. Pas d'avertissement, pas d'information, pas de déviation. Un buldozer en travers de la route suffit à barrer la circulation (NDLR : Ici, c'est sa fonction première. C'est plus difficile à soudoyer qu'un policier et la route se répare pour l'essentiel à la main). Le flux de véhicules se précipite dans les mêmes goulots d'étranglement. Le chaos est généralisé.

Lundi, fin de journée difficile, la principale route d'accès à mon quartier était bloquée... cinq heures d'embouteillage pour parcourir les trois derniers kilomètres qui me séparaient de la maison. Abandonner le véhicule sur le bord de la route et continuer à pieds? Impensable à Kinshasa si on veut en retrouver tous les morceaux le lendemain matin! Je suis donc arrivé à 22h30.

Mardi, je suis parti à pieds... puis on se débrouille...