On the road again!!!

Les déplacements! Voilà un excellent exemple de ces choses si simples en Belgique qui deviennent un véritable casse tête au Congo.

1ère difficulté : le code de la route est sensiblement différent de celui que nous avons étudié. Ici, quasi pas de panneaux de signalisation, pas de feux rouges (il y en a trois ou quatre pour toute la ville et personne ne les respecte), pas de priorités de droite, dépassements par la gauche, par la droite ou par l'accotement...C'est la loi du plus fort qui est en vigueur. Les militaires font fuir les voitures, les voitures font fuir les pousse-pousses et les piétons essaient d'arriver à destination en un seul morceau. Pas facile non plus de conduire à une main... l'autre étant monopolisée par le klaxon.

2ème difficulté : L'état des routes. L'essentiel du réseau routier n'est plus qu'un réseau de nids de poules et de “pistes” boueuses défoncées. Pas évident de slalomer entre les gens, les trous et autres véhicules qui slaloment aussi.

3ème difficulté : les policiers sont à tous les coins de rues pour “verbaliser” les contrevenants à un règlement imaginaire. Il est recommandé de toujours circuler avec quelques petites coupures en poche pour nourrir ces pauvres fonctionnaires. Par chance, la CTB a des plaques d'immatriculation “coopération” qui refroidissent le plus souvent leur ardeur.

4ème difficulté : Si on ne dispose pas d'un véhicule personnel ou professionnel, les déplacements deviennent un peu compliqués. Pas de taxis officiels donc tout le monde fait taxi avec son épave. Le concept est sympa sauf qu'on ne peut jamais prévoir sur qui on va tomber et les cas de mundele (blancs) détroussés qui nous ont été rapportés ne nous encouragent pas à voyager “local”.

5ème difficulté : Les embouteillages. Les infrastructures de la ville ont été construites (par les Belges pour l'essentiel) pour une population de 300 000 habitants tout au plus. Aujourd'hui Kinshasa compte près de 8 millions d'habitants. Je vous laisse imaginer la population de Paris circuler aux heures de pointes dans les rues de Liège... ben, ça circule plus du tout!!

6ème difficulté : L'insécurité. A Kin, il est déconseillé de se déplacer à pieds quand on est blanc. La journée, c'est encore possible si on n'est pas employé des Nations Unies (ils sont paranos). Le soir, c'est tout simplement exclu à moins d'être accompagné de Congolais. La majorité de la population vit avec moins de deux dollars par jours. Pour beaucoup, les chaussures que vous portez aux pieds peuvent représenter deux semaines de revenu... On nous dit de nous méfier particulièrement des shégués (enfants des rues) des militaires (armés à tous les coins de rues) et des (faux) policiers. Nous voilà prévenus...

Bonne route!