Une ville sous tension
Au premier regard, Kinshasa se présente grossièrement comme les autres capitales africaines que j'ai pu visiter. Chaleur, saleté, circulation anarchique et hommes en uniformes à tous les coins de rues. Mais il ne faut pas attendre bien longtemps pour réaliser que Kinshasa n'est pas Bamako, Ouaga ou Lomé. Ici, les véhicules de Nations Unies ont remplacé les taxis, les bandits roulent en Mercedes ML dernier cris (ou en Hummer) et l'homme en uniforme du coin de la rue est armé jusqu'aux dents.
On nous dit pourtant que l'ambiance est relativement calme pour le moment. Mais pour un Belge qui n'a jamais vu de carabine qu'à la foire d'octobre, le décor est assez impressionnant. La première fois, ca fait un peu bizarre de demander son chemin à un policier kalachnikov à la main. La deuxième fois... on demande à quelqu'un d'autre.
Dans le centre ville, les militaires (officiels) et les miliciens de Bembas se défient mutuellement. Les casques bleus surveillent la cour de récréation. Il y a des armes partout. On a le sentiment qu'une étincelle pourrait tout embraser. Tout le monde (moi en premier) espère que la MONUC (Nations Unies) ne va pas partir trop vite...
Ici, tout est excessif... C'est l'Afrique de l'Afrique!